PNPP

Préparation Naturelle de Produit peu Préoccupant (PNPP)

En Allemagne et en Autriche, on compte plus de 400 produits de ce type sur le marché.
Les essais actuellement requis par la réglementation n’étaient pas toujours adaptés pour mettre en évidence l'efficacité des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP), notamment au regard d'une comparaison avec l'activité de produits chimiques de référence.
Dans le cadre de la mise en place du plan ECOPHYTO 2018, le ministère chargé de l'agriculture a demandé que soit engagée une réflexion sur des méthodes d'expérimentation pertinentes permettant d'évaluer ces produits sur le plan de l'efficacité (méthodes CEB pour les produits naturels). Pour ces produits à usages dits « ancestraux », les pratiques de terrain ont leur poids.

Que sont les PNPP ?

Le terme de PNPP apparaît pour la 1ère fois dans la loi sur l'eau du 31/12/06. Il est maintenant défini dans un décret du 26 juin 2009, et s'applique à toute préparation destinée à protéger les cultures, élaborée à partir d'un ou plusieurs éléments naturels non génétiquement modifiés, n’ayant pas subi de transformation chimique et obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final (exemple : le purin d'ortie). Le ou les usages revendiqués pour la préparation devront être mentionnées ainsi que leurs proportions.

Les substances actives végétales devront être inscrites dans la liste communautaire européenne.

Des plantes ou des extraits de plantes…

La préparation des extraits fermentés, dont la recette s’appuie sur des processus naturels de transformation de la matière organique vivante sont bien la garantie que ces PNPP correspondent à la définition du projet de décret parce qu’issus des totums végétaux (plante dans son entier) récoltés dans la nature (ortie, prêle, consoude, fougère…) ou cultivés (luzerne) ; ils correspondent bien à la définition de « peu préoccupants ». Cependant, il faudra réaliser des tests toxicologiques et éco toxicologiques.

Cas de la Prêle qui a fait l’objet d’un dépôt de dossier par l’ITAB auprès du Ministère de l’agriculture parce qu’elle est bien inscrite dans les substances européennes :
Cette « mauvaise herbe » des zones humides devient un précieux produit dans la protection des plantes ! Utilisée en décoction toute l'année (1 kg sans la racine pour 10 litres d'eau puis dilué 5 fois), la prêle a un effet préventif et curatif sur de nombreuses maladies cryptogamiques :
cloque du pêcher, mildiou, monilia, oïdiums, rouille, tavelures et septoriose de la tomate !

La liste des ingrédients pouvant entrer dans ces préparations est encore attendue.
A noter que certaines PNPP stimulent la vitalité des plantes, d’autres les aident à mieux se défendre contre des maladies ; dans tous les cas, ces préparations agissent en préventif, mais quand le pathogène prend le dessus, elles sont préférables aux produits chimiques strictement préventifs.

A terme, elles entreront dans le dispositif global de protection des cultures comme méthodes alternatives et contribueront à la baisse de 50 % de produits phytosanitaires à l’horizon 2018.


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