Les oligo-éléments

Les cultures ont en général des besoins en faibles quantités de l’ordre de quelques grammes à quelques centaines de gramme/ha.

En grandes cultures, le Fer, le Cuivre, le Manganèse, le Zinc, le Bore et le Molybdène sont les oligos les plus cités comme pouvant devenir facteurs limitant le développement normal des principales productions. Le sélénium et le cobalt sont ponctuellement répertoriés également.

Malgré une présence potentielle dans le sol, il est plus important de connaître leur biodisponibilité réelle pour les plantes ; celle-ci dépend étroitement de la réserve « roche-mère », mais surtout du taux de matière organique ainsi que du pH du sol. Les conditions de précipitations peuvent intervenir.

D’autre part, leur bonne absorption découle de l’interaction avec les autres éléments nutritifs majeurs tels que l’azote, le soufre, le calcium ou le phosphore et aussi la présence d’autres oligos.

Les espèces ont des besoins bien différenciés en qualité et en quantité, les seuils de carences sont proches parfois des seuils de toxicité, d’où l’intérêt d’apports réguliers, en quantité modérées sous des formes « respectueuses » et stables.

Quelques exemples de carences




Grandes cultures : les sensibilités des espèces aux oligos :



Cuivre :

C’est un activateur d’enzymes qui joue un rôle dans la synthèse des protéines et de la chlorophylle.


Il peut aussi intervenir dans la prévention contre certaines maladies et dans le retard de la sénescence (aspect vert et juvénile prolongé des feuilles). Par ailleurs, il est prouvé une implication du cuivre dans le processus de fixation biologique de l'azote et dans la régulation de l'absorption du manganèse. En présence d'une carence en cuivre, l'absorption de manganèse s'accélère conduisant ainsi à la toxicité de la plante. Ce phénomène s'observe surtout dans les sols acides. Les prélèvements moyens sont d’environ 60 g /ha.


Sols à risque : les carences vraies se rencontrent essentiellement dans les sols riches en matières organiques ou en sols sableux. Les carences peuvent être induites par un excès de calcaire ou de phosphore en céréales à paille conduisant à des dessèchements de l’extrémité des feuilles et à des épis stériles. pH optimum de 4,75 à 6,75.


Faire preuve de prudence au moment de pulvériser du sulfate de cuivre sur des feuilles.


Besoins des plantes : 5 à 20 mg/kg de MS, exportations annuelles de 30 à 100 g/ha/an.


Rappel cultures sensibles: céréales, luzerne, carotte, pomme de terre, laitue, légumineuses, épinard.

La solution A2D: PHOSTIM concentré à 12 g/l de CU.

Manganèse :

Le manganèse intervient dans la photosynthèse et la production de chlorophylle. Il contribue à activer les enzymes participant à la distribution des régulateurs de croissance dans le végétal.

Sols à risque :

carence en sols sableux et disponibilité du Mn qui baisse avec l’augmentation du pH du sol. La biodisponibilité du manganèse est optimale lorsque le pH du sol se situe entre 5,0 et 6,5. On privilégie généralement les applications foliaires de manganèse pour le cas où la carence serait causée par un pH du sol > à 6,5 ou par un chaulage.
Interactions avec le fer si en excès dans le sol ou apport de correction trop élevé.

Temps à risque :

temps froid et humide ou été très sec.

Rappel cultures sensibles :

avoine, blé, pois, haricot, sorgho, soja, betterave, pomme de terre, pommier, vigne, pêcher.

La solution A2D: PHOSTIM engrais starter foliaire et racinaire concentré en phosphore et en manganèse (soit 13 g/l de Mn)

Zinc :


Le zinc est important dans les premiers stades de croissance et dans la formation de graines. Il joue aussi un rôle dans la production de la chlorophylle et des glucides. Le zinc est relativement immobile à l'intérieur de la plante. Les symptômes de carence apparaissent d'abord sur les nouvelles feuilles (blanchiment) et prennent la forme de marbrures, d'une chlorose internervaire, de stries ou de bandes. Les analyses des feuilles et du sol permettent de déceler les carences en zinc.
Au début de la saison de croissance, les pulvérisations foliaires peuvent servir à corriger une carence une fois les symptômes apparus.

Sols à risque :

sols acides lessivés, pauvres en MO ou sols calcaires à pH élevé ou fortement chaulés.
PH optimum : de 4,75 à 6,75

Temps à risque :

fortes précipitations car le Zn est très mobile dans le sol, sol froid, fortes intensités lumineuses.

Besoins des plantes :

10 à 100 mg/kg de MS environ 100 à 300 g /ha/an
Rappel cultures sensibles : maïs, haricot, lin, pomme de terre, cultures fruitières

 La solution A2D: PHOSTIM concentré à 10 g/l de Zinc.

Bore :

Le bore joue un rôle important dans la structure des parois cellulaires, la nouaison la fructification et le développement des graines. Il intervient également dans la synthèse des protéines et dans le métabolisme des glucides. Le bore participe à la formation et à la fertilité du pollen. Il favorise l’absorption du potassium, du phosphore, du magnésium et autres cations.
Les symptômes de carence en bore sont très différents selon la culture.
Chez les cultures du genre Brassica, les tiges deviennent creuses et les inflorescences brunissent.
La betterave à sucre, la betterave potagère et les épinards présentent tous un jaunissement du feuillage et un fendillement des racines. Les jeunes feuilles sont frisées et rabougries, se dessèchent et noircissent ; la couronne noircit et conduit à la pourriture du cœur des betteraves.
Chez le pommier, les symptômes se manifestent par la pourriture interne et la chute prématurée de fruits très colorés.

Sols à risque :

Les carences en bore s'observent surtout dans les sols alcalins (pH>7,5) où il est fixé, ou légers sablonneux chauds et secs (pH <4,5) où il est lessivé.

Temps à risque :

précipitations dans les sols acides ou aridité ailleurs. La disponibilité du bore décroit en effet en périodes de sécheresse.

Besoins des plantes :

15 à 100 mg/kg de MS sous la forme d’acide borique. Exportations annuelles de 100 à 200 g/ha et de 500 g/ha pour les betteraves.

Rappel cultures sensibles :

betteraves, tournesol, colza, choux, vigne, luzerne, fruitiers, légumes, pomme de terre.

On classe les espèces fruitières selon leur réponse à la déficience en bore comme suit: Pommier > Poirier > Pêcher > Cerisier

Le bore peut être toxique pour certaines cultures qui y sont sensibles si celles-ci sont mises en place dans un sol qui aurait été enrichi de bore.

La solution A2D: BORALGINE apporte 61 g/l de bore.



Molybdène :

Le molybdène joue un rôle important dans le métabolisme de l’azote à l’intérieur de la plante. Il intervient dans la fixation de l’azote chez les légumineuses par les bactéries des nodosités. Lorsque l’apport d’azote se fait sous forme nitrique, les plantes ont d’avantage besoin de Mo. Il participe à l’assimilation du fer et du phosphore. Il joue aussi un rôle dans la viabilité du pollen, la fécondation et la production des graines.
Les premiers symptômes de la carence en molybdène s’apparentent à ceux de la carence en azote ou en soufre. Les plants carencés se rabougrissent et manquent de vigueur. On observe parfois un brunissement du pourtour des feuilles. L'avoine est la plus sensible des céréales à la déficience en molybdène.
Chez les légumineuses, la carence réduit la formation des nodosités. Chez le chou-fleur, les feuilles s’enroulent d’abord en « cuillère », puis, à mesure qu’elles se déploient, la déformation en « lanières de fouet » apparaît. Il n’existe pas d’analyse de sol fiable pour le dosage du molybdène.
Il vaut mieux se fier aux analyses des tissus végétaux. La disponibilité du molybdène s’élève de pair avec le pH du sol. Dans les sols acides, elle peut donc s’améliorer avec des chaulages. Des carences peuvent aussi se produire dans les sols qui manquent d’eau.
Sols à risque : C'est le seul oligo-élément dont la carence est favorisée par l'acidité du sol et celle-ci disparaît généralement suite à un chaulage. Ainsi, l'absorption de molybdène par les plantes est favorisée en pH élevé > 5,5. Attention aux fumures riches en azote, en soufre et en fer en compétition.
Temps à risque : chaud et sec
Besoins des plantes : 0,2 à 10 mg/kg de MS ; exportations annuelles : 5 à 50 g/ha
Rappel cultures sensibles : colza, choux, légumineuses, haricot, laitue, tomate, melon.



Besoins en oligo-éléments des haricots et flageolets.

La solution A2D: BORALGINE apporte 49 g/l de Mo et VITALGUE 8.7.4 apporte 2 g/l de Mo.

Fer:

Le fer est nécessaire à la formation de chlorophylle, à la respiration végétale (transport de l’oxygène) et à la formation de certaines protéines. Le fer est un constituant de plusieurs enzymes : catalase, peroxydase et cytochrome oxydase. La carence en fer, aussi appelée chlorose ferrique induite par le chaulage, se manifeste d'abord sur les nouvelles feuilles. Celles-ci jaunissent entre les nervures, qui, elles, restent vertes sauf dans les cas extrêmes. Souvent, les symptômes ne sont observables que dans une partie du plant. Les facteurs liés aux carences en fer comprennent de fortes concentrations de calcaire telle la craie (et par conséquent des pH élevés), et des déséquilibres extrêmes avec d'autres oligo-éléments comme le molybdène, le cuivre ou le manganèse. Des apports élevés de phosphore peuvent renforcer ou provoquer des carences en fer.

L'analyse des tissus végétaux est une mesure beaucoup plus fiable de la disponibilité du fer. Celui-ci est très peu mobile dans la plante. Les carences en fer sont faciles à corriger par des applications foliaires de chélates de fer. Les applications au sol sont rarement efficaces sauf en vigne avec les chélates.
Sols à risque : sols sableux, aérés ou calcaires. Une teneur en phosphore excessive dans le sol peut aussi contribuer à des problèmes d’assimilation du fer. Dans les sols qui sont pauvres en matière organique ou lorsque le pH est élevé (>6), ou le taux de CaCO3 élevé.
Temps à risque : l’humidité (fortes pluies) et la froideur du sol se combinant, les cultures sensibles peuvent montrer des symptômes de carence en fer. Attention aux fortes intensités lumineuses.
Besoins des plantes :
Le fer est l'oligo-élément qui est nécessaire en plus grande quantité : 50 à 2000 mg/kg de MS ; les exportations moyenne sont de 40 à 1500 g/ha/an.

Rappel cultures sensibles : vigne, maïs, haricot, pois, féverole, soja, fruitiers.

En arboriculture
Le rôle du fer est multiple comme dans les autres végétaux, mais il joue aussi sur la qualité des fruits notamment par l’élaboration des pigments (carotènes et xanthophylles). L'absorption foliaire des éléments nutritifs se fait par les cuticules et les stomates. La quantité d'éléments nutritifs assimilables par ces voies est par contre assez limitée.
Les applications foliaires sont le moyen le plus rapide de corriger une éventuelle carence en un oligo-élément.
L'absorption foliaire des éléments nutritifs peut être améliorée par le choix du moment de la fertilisation et par l'utilisation de surfactants. Les cuticules des feuilles tendres sont habituellement moins épaisses, ce qui facilite l'absorption des éléments nutritifs. L'absorption foliaire est aussi facilitée par les pulvérisations faites tôt le matin. L'épaississement de la cuticule causé par un stress hydrique peut nuire à l'absorption. Éviter d'effectuer des pulvérisations foliaires pendant le gros du soleil au moment où les feuilles s'assèchent rapidement. Veiller à ce que le produit recouvre bien tout le feuillage, surtout le revers des feuilles. De forts taux d'application risquent d'endommager les cultures.
Le classement des espèces arboricoles selon leur sensibilité décroissante est comme suit :
Cerisier > pêcher > poirier


En vigne
La chlorose ferrique frappe surtout les jeunes plantations de deux à trois ans.

Chlorose ferrique en vigne

Chlorose ferrique en vigne

Traitement
• L’apport de fer dans le sol est la méthode la plus souvent efficace dans le traitement.
• avant le débourrement apporter du fer au sol à l’aide de chélates de fer
• effectuer plusieurs pulvérisations sur les feuilles de chélates de fer
Dans les sols à pH élevé et saturés en calcaire actif, les chélates EDDHA sont les plus convenables.

Les conséquences :
• mauvais aoûtement
• le cycle végétatif de la vigne est réduit et ne permet plus la reconstitution de réserves suffisantes
• les pieds de vignes sont fragilisés et peuvent être perdus pour les plus atteints
• coulures (les fleurs sont détruites)
• Qualité des raisins affectée notamment en raison d’une diminution du taux de sucre

Éléments favorisants :
• sol calcaire
• humidité trop importante entrainant la formation de bicarbonate
• période froide
• mauvaise aération du sol lorsque celui est trop compact
• excès de production
• résistance insuffisante du porte-greffe à la chlorose
• fertilisation azotée nitrique trop importante

BORALGINE et VITALGUE apportent par voie foliaire les oligoéléments qui sont naturellement peu mobiles dans la plante ; ceux-ci sont complexés par le mannitol et la fucoïdine, l’ajout de sorbitol participe également à cette stabilité des éléments de même qu’à la protection contre une évaporation excessive au feuillage.

BORALGINE fortement concentré en algue et soufre fournit le bore et le molybdène nécessaires aux cultures les plus exigeantes : betterave, colza, tournesol, pomme de terre, féverole et pois, vigne, arboriculture, et maraichage. Une fois pénétrés, ces éléments migrent directement vers les méristèmes végétatifs et reproducteurs et jouent un grand rôle dans la pollinisation et la fécondation. La migration des sucres est activée pour conduire à une amélioration des qualités.

                              

VITALGUE fortement concentré en algue et donc en oligoéléments naturels est enrichi par l’ajout de chélates de molybdène, manganèse, de zinc, de fer de cuivre et de bore sous forme borate.

VITALGUE 8-7-4 apporte un équilibre azote-phosphore et potasse en nutrition foliaire.


PHOSTIM  engrais starter foliaire et racinaire très concentré en phosphore qui apporte les oligoéléments (manganèse, cuivre, zinc, fer...) sous forme "complexée" par les acides aminés de la formulation et des agents séquestrants.

                                                    RÉSUMÉ DES BESOINS


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